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Burkina Faso : Entre résilience économique et opportunités d'investissement

Malgré un contexte sécuritaire tendu, le Burkina Faso continue d’afficher une certaine stabilité économique. En 2024, le pays a enregistré une croissance estimée à 5 %, principalement tirée par l’agriculture et les services. Dans une région souvent perçue comme instable, cette performance traduit la capacité de résilience d’un pays en pleine mutation, et attire l’attention d’entrepreneurs africains et européens à la recherche de relais de croissance concrets.

L’agriculture, véritable pilier de l’économie burkinabè, emploie près de 80 % de la population. Pourtant, seulement un tiers des terres arables sont actuellement exploitées. Ce décalage entre ressources disponibles et usage effectif ouvre un champ d’opportunités considérable, notamment dans la transformation agroalimentaire (karité, mangue, arachide). Plusieurs entrepreneurs locaux ou de la diaspora se sont déjà lancés, proposant des modèles hybrides mêlant production locale, valorisation artisanale et distribution à l’international.

La jeunesse, moteur de cette dynamique, s’illustre par une forte volonté d’innovation. Dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, on voit émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs : production cosmétique à base de ressources naturelles, restauration urbaine, compléments alimentaires issus des cultures locales… Cette effervescence est soutenue par un réseau de structures d’incubation et quelques mécanismes de financement nationaux ou panafricains.

Parallèlement, l’État a entamé des réformes ambitieuses dans le secteur minier, avec des nationalisations partielles de mines industrielles afin de renforcer la souveraineté économique du pays. Cette orientation s’accompagne d’une volonté de former les compétences locales et de capter une plus grande part des richesses produites sur le territoire.

En matière d’infrastructures, le Burkina Faso mise sur l’énergie solaire pour combler ses déficits. Le projet de centrale solaire de Donsin, d’une capacité de 25 MW, en est un exemple parlant. Ce chantier, financé en partie par un prêt chinois de près de 46 millions d’euros, illustre à la fois la volonté d'indépendance énergétique et la place croissante de la coopération Sud-Sud dans le développement local.

Côté climat des affaires, le Burkina Faso conserve un environnement attractif, notamment grâce à des dispositifs d’incitations fiscales à l’investissement et à une administration relativement accessible comparée à certains voisins. Toutefois, le contexte sécuritaire et politique impose une connaissance fine du terrain. Le succès y passe moins par la projection que par l’ancrage : travail de terrain, partenariats locaux solides, et adaptation stratégique aux réalités sociales et culturelles.

Sources :

Fonds Monétaire International : imf.org

Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso : cci.bf

Reuters (avril 2025) : reuters.com

Wikipédia (centrale solaire de Donsin) : en.wikipedia.org

Invest in Africa : invest-in-africa.co

 
 
 

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